59
Jardin de la Villa Perrusson
Le jardin
Le parti pris d’aménagement adopté a consisté à restituer un cadre permanent qui mettrait en valeur la villa et qui permettrait l’organisation d’expositions et de manifestations artistiques en plein air.
Pour réussir cet objectif, il a été décidé de régénérer totalement le parc en effectuant un abattage important des essences spontanées et de réintroduire dans ce lieu des essences plus nobles et plus durables. Pour retrouver l’esprit des jardins à l’anglaise, l’architecte paysagiste s’est appuyé sur 3 grands principes :
1 : reconstituer une ceinture périphérique et une trame dense de buis pour constituer l’ossature du parc et ainsi fermer les vues au paysage extérieur (sauf côté voie SNCF) ;
2 : introduire dans les massifs de buis qui bordent les pelouses d’autres essences rares qui donnent de la variété et de la couleur ;
3 : redessiner deux belles pelouses très propres, parties intégrantes de la composition paysagère du parc du XIXe siècle, qui sont des puits de lumière pour le parc et qui remettent en valeur la villa.
Les massifs, presque exclusivement plantés de buis, structurent le jardin. Ils sont maintenus en bosquets denses de hauteur moyenne 1.20/1.50 et taillés avec des formes courbes pour apporter de la douceur au paysage. Grâce à cette présence constante de buis, les visiteurs sont invités à déambuler dans ce décor permanent pour découvrir quelques endroits secrets.
Pour enrichir un peu plus le lieu, des essences remarquables à port naturel ont été ponctuellement implantées dans ces massifs. On y trouve une série d’érables, des Chênes, un Glédistsia, un liriodendron, etc., autant d’essences qui manquaient dans la palette végétale du parc. Par leur présence, leur port naturel et leurs couleurs automnales, ces arbres donnent au parc une consistance supplémentaire. Un grand conifère manquait dans cette palette végétale typique des jardins du XIXe siècle. C’est pour cette raison, qu’un Séquoia sempervirens de 16.00m a été planté
L’histoire
La Villa Perrusson est un ensemble architectural constitué de deux parties construites en 1869 puis 1890-1900. Chacun des pavillons est aujourd’hui identifié par le nom des familles Perrusson et Desfontaines, dirigeants des établissements céramiques autrefois attenants, qui occupèrent les lieux durant six générations.
Historiquement, la demeure patronale est entourée de plusieurs corps de bâtiments : une orangerie, un poulailler-pigeonnier, une serre et des écuries. Le terrain est partagé en deux espaces, l’un fonctionnel et consacré aux cultures potagères ; l’autre à fonction d’agrément, c’est le parc qui entoure l’édifice patronal. Chargée d’éléments décoratifs issus de la production de l’entreprise, la villa sert à exposer, ostensiblement, le catalogue de l’usine. La villa Perrusson représente le fleuron des édifices construits par la famille éponyme autour où à proximité des établissements de production qu’ils ont été amenés à fonder en Bourgogne ou en Charente. Le pavillon Desfontaines, richement décoré, est l’œuvre de Tony Ferret, architecte départemental de l’Ain entre 1884 et 1916. Une large ouverture est judicieusement ménagée dans le parc arboré, offrant aux voyageurs de la ligne de chemin de fer toute proche, une vue imprenable sur la villa et ses décors. On parlerait aujourd’hui de plan marketing et de showroom.
Le plan d’origine du jardin de la Villa Perrusson n’a pas été retrouvé, cependant son organisation spatiale est très caractéristique du style de jardin dit « à l’anglaise ».
D’après les photographies de la famille PERRUSSON, les abords de la villa étaient fleuris par de nombreuses potées. Des bacs à orangerie plantés de laurier ponctuaient l’espace. Le parc était ouvert et ensoleillé. Les terrasses sablées étaient des lieux de convivialité. On peut également remarquer la présence d’un bassin d’eau de forme ovoïde dans la pelouse du bas.
Le jardin de la villa PERRUSSON a été certainement crée au moment de la première construction, c'est-à-dire autour de 1870. Après l’ajout de la partie DESFONTAINES, il fût quelque peu réduit et même, sur sa fin, divisé en deux par une haie disgracieuse. On y construisit une orangerie pour conserver les plantes fragiles en hiver, seul élément décoratif du parc. À cette époque, le parc était relié avec une autre parcelle en partie Ouest qui servait de potager, et qui rejoignait un peu plus loin les écuries.
À cause de l’absence d’entretien durant de nombreuses années, la végétation spontanée a envahi les surfaces. Si les arbustes ont dégénérés, les érables, les acacias et les frênes se sont ressemés de façon importante, constituant près de 80% de la strate arborée du parc avant travaux. Cette présence envahissante à complètement dévalorisé le parc. De plus, à cause de l’ombrage porté de ces arbres, pratiquement toute la végétation de sous étage avait disparu. Le relevé de végétation n’a pas permis de retrouver, pour l’époque, les végétaux types du style des parcs paysagers. Avant la réhabilitation, le parc était donc dans un état d’abandon avancé. Il ne possédait que quelques arbres remarquables, non par leur essence mais par leur taille imposante. Les allées étaient devenues inexistantes.
Découvrir
Informations & Contact
Statut du jardin : Public
Propriétaire : Commun.urbaine Le Creusot Monceau
Adresse :
1 rue de la Gare, 71210 Ecuisses Saône-et-Loire BourgogneCoordonnées géographique
-
Latitude : 46.768974500000
Longitude : 4.527711600000
Site touristique à proximité :
- Autun
- Charolles
Horaires :
- De à
- tous les jours : 14h à 18h
- nous consulter pour les tarifs
Ouverture au public :
- Ouvert pour les Rendez-vous aux Jardins
- Ouvert pour les Journées du Patrimoine
- Visite guidée
- Durée moyenne de la visite :
Tarif :
Conditions d’accès :
Particularités
Type de jardin :
- à l'anglaise
Éléments remarquables :
- édifice
- plan d’eau/canal
Végétaux :
Arbres
Arbre remarquable
- « Amstrong » « Gerling » « October » -des chênes : Quercus palustris, phellos, acutissima, nigra. -Séquoia sempervirens de 16.00m. -Gléditsia triacanthos « sunburst » -Liriodendron tulipifera -Liquidambar Formosana -Celtis sinensis, -Pinus sylvestris,
Arbuste
- persistants taillés avec des formes souples et adoucies pour constituer une ossature verte : buis sempervirens, taxus baccata. Le reste est complété par des essences basiques : -Cornus kousa chinensis, -Cornus controve
Plantes & Fleurs
Plantes vivaces
- rosiers liane, 7 variétés : Adélaïde d’Orléans, Paul Himalayan, Albertine, Veilchenblau, Alexandre Giraud, Wedding Day, Félicité Perpetue. -rosiers grimpants, 7 variétés : Caroline Testout, Maigold, Constance Spry, Sombreuil, Graham Th